Le moral des cadres repart légèrement à la hausse mais tous font part d’un franc pessimisme face aux conséquences de la pandémie de COVID-19
The Economist Intelligence Unit révèle la perception du secteur privé grâce à son Baromètre mondial des entreprises.
- Le ressenti des cadres vis-à-vis de l’économie mondiale au cours des trois prochains mois se situe à -27,7 sur une échelle de -50 (bien pire) à +50 (bien mieux).
- Une majorité de cadres pense que l’entreprise ainsi que le marché sur lequel ils opèrent sont en phase de survie.
- Si aucune industrie n’est épargnée par l’impact du COVID-19, la quasi-totalité des répondants ne voient pas les revenus et la rentabilité de leur entreprise s’effondrer totalement mais ne voient pas d’amélioration possible avant 1 à 2 ans au mieux ou 3 à 5 ans au pire.
Selon une étude publiée par The Economist Intelligence Unit, à l’heure où la pandémie du COVID-19 continue de sévir, les organisations seraient bien plus pessimistes pour l’avenir de l’économie mondiale que pour le leur. Ce Baromètre mondial des entreprises créé avec le soutien de SAS est le fruit d’une enquête menée auprès de 2 700 cadres, et offre un aperçu de leur ressenti dans le contexte de la pire crise de santé publique du siècle.
L’optimisme se fait rare : avec un baromètre à -27,7 (sur un minimum de -50,0 pour la pire situation possible), très peu de répondants s’estiment confiants quant aux perspectives de l’économie mondiale pour les trois prochains mois. Certaines régions se montrent plus pessimistes que d’autres, en particulier l’Europe (-40,4) et la région Asie-Pacifique (-40,4) – bien que les cadres de cette dernière région soient moins inquiets (-31,8) quant à l’économie de leur propre pays que les autres.
Les cadres français ont déclaré un niveau de pessimisme vis-à-vis de l’économie mondiale (-39,3) proche de celui de l’Europe, contre un sentiment de -38,2 en ce qui concerne notre économie locale.
Dissonance cognitive : les répondants se montrent plus optimistes pour leur propre organisation que pour l’économie mondiale. Ainsi, le baromètre de leurs perspectives sur l’avenir de « [leur] industrie » est à -22,0, contre -17,8 pour celui de « [leur] entreprise ». Ces résultats suggèrent que ces professionnels ont le sentiment d’avoir davantage de contrôle à leur niveau — contrairement à la macroéconomie — ou qu’ils pensent que leurs organisations parviendront à s’en sortir malgré l’impact du COVID-19 sur l’économie mondiale.
Compétitivité et agilité : les cadres du monde entier font preuve de davantage de positivité qu’attendu en ce qui concerne leurs chiffres d’affaires et leur rentabilité. En revanche, à part pour les secteurs de la grande distribution et de l’e-commerce, les 13 autres secteurs couverts par le baromètre anticipent bien des déclins. C’est notamment le cas de l’industrie touristique (baromètre à -11,3 en matière de croissance des revenus) et du secteur du divertissement et des médias (-10,9 sur la question de la rentabilité). Les deux principales stratégies adoptées par les cadres du monde entier pour assurer la continuité de leurs activités semblent être de prendre des parts de marché (+2,1) et d’accroître leur agilité opérationnelle (+7,0).
Une route plus ou moins longue : la première phase du baromètre indiquait que la plupart des cadres interrogés (46 %) estimait qu’il faudrait entre 1-2 ans à leur entreprise pour se remettre sur pied, tandis que d’autres (40 %) pensaient être en mesure de rebondir en « moins d’un an ». Seuls 10 % pensaient qu’il leur faudrait entre 3 et 5 ans. La seconde phase du baromètre indique désormais que le nombre de cadres interrogés ayant répondu « moins d’1 an » a chuté de plus de 20 points de pourcentages alors la part que ceux ayant répondu « 1 à 2 ans » et « 3 à 5 ans » a respectivement augmenté de 14 et de 11%.
L’analytique : un outil essentiel à l’agilité opérationnelle
L’ensemble des répondants s’accorde à dire que l’« agilité opérationnelle » constitue une approche stratégique pour s’adapter aux nouvelles dynamiques du COVID-19. Les cadres interrogés pour l’enquête sont convaincus qu’ils seront plus compétents sur ce plan d’ici trois mois. Cette approche regroupe différents facteurs, dont le télétravail, la flexibilité du temps de travail, ainsi que d’autres façons de s’adapter à des périodes d’incertitude sans sacrifier la productivité des professionnels. Elle peut également entraîner des économies de coûts, et contribuer ainsi à l’amélioration des résultats des entreprises à l’heure où leurs chiffres d’affaires sont clairement amenés à souffrir.
En cette période de bouleversement économique, l’analytique et l’IA peuvent aider les organisations à atteindre ces objectifs.
A titre d’exemple, avec l’aide de SAS, la Clinique de Cleveland a récemment créé des modèles innovants permettant aux hôpitaux de prévoir leurs volumes de patients, leur capacité en matière de lits ou encore la disponibilité de leurs respirateurs artificiels.
À propos de l’enquête
Le Baromètre mondial des entreprises évalue le ressenti de professionnels vis-à-vis d’événements contemporains et de l’incertitude des marchés financiers, et s’intéresse à la façon dont les organisations parviennent à s’adapter à leur environnement et à préparer l’avenir. L’enquête a été menée en ligne auprès de 2 758 cadres de 118 pays du 26 mars au 6 avril 2020. Près de deux tiers (64 %) des répondants provenaient de marchés occidentaux, et les 36 % restants de pays émergents / nouveaux pays industrialisés. Les professionnels interrogés étaient issus de multinationales (46 %) et d’entreprises locales (54 %). Les cadres dirigeants représentent 43 % du panel. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur www.globalbusinessbarometer.economist.com.
À propos de The Economist Intelligence Unit
Filiale de The Economist Group spécialisée dans le leadership d’opinion, la recherche et l’analyse, The Economist Intelligence Unit est le leader mondial de l’intelligence économique. Grâce à notre réseau de plus de 650 analystes et collaborateurs répartis sur 200 pays, nous apportons une perspective innovante et avant-gardiste sur la situation mondiale. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur www.eiuperspectives.economist.com. Suivez-nous sur Twitter, LinkedIn et Facebook.
À propos de SAS
SAS est le leader de l’analytique. Grâce à ses logiciels innovants pour l’analytique, la business intelligence et le data management ainsi que ses services associés, SAS aide ses clients sur 83 000 sites à prendre rapidement les meilleures décisions.
Depuis 1976, SAS donne à ses clients dans le monde entier The Power to Know®.
Contact presse :
- SAS France
Lydie Araujo +33 1 60 62 10 84