SCOR fédère son actuariat au niveau mondial en mutualisant sa plateforme analytique
Présent dans vingt-cinq pays, le réassureur Scor harmonise les pratiques de ses actuaires autour de la plateforme SAS. Ou comment la mise en place d'une solution analytique peut devenir catalyseur d'un changement culturel sur trois continents.
SCOR est le 5e réassureur mondial. Créé par l'Etat français en 1970 et coté en bourse depuis 1989, le groupe a connu une croissance rapide. Organisé en deux branches (assurance-vie et assurances-dommages), SCOR compte aujourd'hui 25 implantations dans le monde et emploie 2 400 collaborateurs pour plus de 4 000 clients assureurs.
La globalisation de l'actuariat s'est faite autour de la plateforme SAS.
SAS est aujourd'hui l'outil indispensable pour toute innovation drivée par la donnée.
Olivier Monnier,
Responsable des outils et des données actuarielles,
SCOR Global Life
L'analytique, accélérateur de la globalisation du groupe SCOR
La croissance de SCOR s'est faite essentiellement par des opérations de croissance externe, à l'image des rachats de Transamerica Re en 2011 et Generali US en 2013, qui ont fait du groupe le réassureur n°1 aux Etats-Unis.
Cette croissance a obligé les entités du groupe à intégrer des outils et des processus très différents dans un délai court, explique Olivier Monnier, responsable des outils et des données actuarielles : « Les actuaires ont un profil similaire dans les différents pays, mais chacun travaillait sur son poste avec des outils différents... et avec des habitudes de travail très différentes. »
En 2013, le choix a été fait de passer à une plateforme analytique mutualisée, avec SAS Enterprise Guide, avec un double objectif. D'une part, il s'agissait d'optimiser les processus dans l'ensemble du groupe, et, d'autre part, d'harmoniser les pratiques, et ainsi donner corps à la vision d'une « entreprise globale » du Directeur général de SCOR, Denis Kessler.
Un déploiement rapide et une adoption aisée
La plateforme SAS a d'abord été mise en place dans les pays « les plus consommateurs d'analytique » : France, Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Singapour et Etats-Unis.
Pour accompagner le déploiement, Olivier Monnier a fait le tour du monde pour dispenser lui-même des formations aux équipes d'actuaires dans les six pays concernés. Des formations techniques, mais aussi une « évangélisation » pour promouvoir une culture du travail partagé, là où les échanges entre les différents pays étaient jusqu'ici plutôt limités.
Sur le plan technique, l'adoption a été grandement facilitée par l'usage de l'add-in Excel de SAS. « Les actuaires sont tous de gros consommateurs d'Excel, explique Olivier Monnier. Avec l'add-in, ils peuvent continuer à travailler sur leur outil de prédilection, mais avec toute la puissance de SAS. » Au niveau du siège, une petite équipe -en lien avec des experts métier- est chargée d'écrire des programmes en code SAS qui sont ensuite « encapsulés » dans Excel. L'analytique en un seul clic !
Un outil de partage pour une véritable culture de la donnée
Les bénéfices opérationnels n'ont pas tardé à se faire sentir : échanges de fichiers plus simples (pas si évident quand on travaille entre Paris et Singapour !), programmes génériques pour calculer des taux de risque ou des profils de risque, nettoyage automatique des données...
Du côté de la direction générale, on retient plus encore les effets culturels de ce changement d'outil. La mise en place de la plateforme, en provoquant une dynamique d'échanges entre les utilisateurs, a vraiment changé le visage de l'actuariat chez SCOR. A un rythme qui a surpris Olivier Monnier lui-même : « dès le lendemain des formations, on discutait déjà entre l'Europe et l'Asie ! » se souvient-il. Naturellement, les actuaires ont commencé à échanger des fichiers, des informations, à se challenger sur des calculs de tarification...
Une preuve tangible de cet engouement pour l'outil ? La croissance rapide du nombre d'utilisateurs. « Au départ, nous avions prévu un déploiement limité à 50 utilisateurs, en visant le double après trois ans. Après un an et demi, nous en sommes déjà à 150 ! Et nous pourrions en avoir 150 de plus dans les 18 mois à venir. »
Au final, derrière les bénéfices opérationnels, l'outil aura été le support de la globalisation de l'actuariat chez SCOR, en permettant de partager non seulement des méthodes de travail, mais aussi une vraie « culture de la donnée ».
De nouvelles perspectives d’innovation
La démocratisation de l'analytique ouvre aussi la voie à de nouvelles perspectives pour SCOR, avec de nombreuses pistes d'innovations pilotées par la donnée.
Un projet pilote de « sélection prédictive » des dossiers d'instruction de prêts a ainsi été médaillé aux récents Trophées de l'Assurance. Olivier Monnier en explique le principe : « Aujourd'hui, toute demande de prêt immobilier est assortie d'un questionnaire médical pointu, qui fait l'objet d'allers-retours de documents imprimés entre l'assureur et le réassureur. Un process parfois long, avec le risque de voir l'emprunteur perdre patience et aller voir la concurrence. La sélection prédictive viserait à remplacer le questionnaire pointu par quelques questions simples qui permettraient de débloquer rapidement les cas les plus simples, et de redéployer nos ressources pour traiter les dossiers les plus compliqués. »
Réassurance et Big Data
D'autres projets sont en cours d'étude autour des Big Data, notamment avec l'utilisation de solutions d'analyse textuelle pour analyser l'immense quantité de données non structurées recueillies chaque jour en de multiples langues.
L'exploration peut se faire sur les données internes, pour « sortir de l'enfer de la GED » et tirer parti d'un très vaste historique de sinistres dans des dossiers souvent remplis à la main.
Elle peut se faire aussi sur des données externes, en particulier des open data, comme celles des publications scientifiques et médicales pour mieux apprécier les risques liées à certaines maladies, ou dans le domaine délicat des risques spéciaux. « Quand vous devez assurer des sportifs de haut niveau ou des alpinistes qui tentent l'Everest, vous ne pouvez pas vous baser sur des données statistiques, résume Olivier Monnier. Mais vous ne pouvez pas non plus passer des jours à éplucher la presse ou le web à la recherche d'informations sur le passé de tel ou tel ! L'analyse textuelle doit pouvoir nous aider à réaliser un pricing au plus fin sur des cas marginaux ». De l'assurance de haut niveau, en quelque sorte.
Enjeux
- Mutualiser une plateforme analytique pour les actuaires partout dans le monde
- Harmoniser les pratiques des actuaires dans tous les pays du groupe
- Tirer parti des Big Data et développer des innovations autour de la donnée
Solutions
- SAS® Enterprise Guide 6.1
- SAS/IML Studio
- SAS® Add-in pour MS Office
Les résultats présentés dans cet article sont spécifiques à des situations, problématiques métiers et données particulières, et aux environnements informatiques décrits. L'expérience de chaque client SAS est unique et dépend de variables commerciales et techniques propres, de ce fait les déclarations ci-dessus doivent être considérées dans un contexte. Les gains, résultats et performances peuvent varier selon les configurations et conditions de chaque client. SAS ne garantit ni ne déclare que chaque client obtiendra des résultats similaires. Les seules garanties relatives aux produits et services de SAS sont celles qui sont expressément stipulées dans les garanties contractuelles figurant dans l’accord écrit conclu avec SAS pour ces produits et services. Aucune information contenue dans le présent document ne peut être interprétée comme constituant une garantie supplémentaire. Les clients ont partagé leurs succès avec SAS dans le cadre d’un accord contractuel ou à la suite de la mise en œuvre réussie du progiciel SAS. Les noms de marques et de produits sont des marques déposées de leurs sociétés respectives.