PRO BTP utilise SAS pour optimiser le pilotage de ses fonds propres
Pour se conformer à la directive européenne Solvabilité II, le groupe de protection sociale PRO BTP a fait le choix de capitaliser sur SAS. A la clé : une optimisation du calcul des fonds propres prudentiels - et au-delà, un véritable outil de pilotage financier.
Article rédigé en septembre 2017
PRO BTP est le groupe de protection sociale des professionnels du bâtiment et des travaux publics. Créé par les partenaires sociaux du secteur, il gère les retraites de 2 millions d’anciens travailleurs et couvre 1,5 million de familles en prévoyance santé. L’assurance de personnes, soumise à la réglementation Solvabilité II, représente 2,8 milliards d’euros de cotisations annuelles.
Solvabilité II a été le catalyseur de ce nouvel outil mais nous sommes allés bien au-delà, et nous tendons aujourd’hui vers un modèle d’aide à la décision.
Cédric Cornu,
Chargé de mission auprès du Directeur Actif-Passif, PRO BTP
Un historique de développement d’outils ad hoc
PRO BTP recourt aux solutions SAS depuis longtemps dans différents domaines de son activité. Les actuaires du groupe sont familiers avec le langage de programmation, avec un historique d’outils développés sous SAS.
En 2009, la direction de l’actuariat avait développé un premier outil destiné à optimiser l’allocation des actifs financiers - pour assurer le meilleur rendement en tenant compte à la fois des contraintes réglementaires, des engagements en cours et de la liquidité des différents actifs.
Cet outil « de bonne gestion » constitue une étape décisive : c’est lui, en effet, qui servira de matrice aux outils ultérieurs ; lui aussi qui aura acculturé les actuaires aux outils analytiques.
Un modèle « actif-passif » pour Solvabilité II
La deuxième étape intervient cinq ans plus tard, alors que la directive européenne contraint les sociétés d’assurance à mettre en place un processus d’auto-évaluation des risques à partir de 2016.
« Une revue de nous outils a montré que ceux-ci n’étaient pas taillés pour modéliser tous les risques au regard de la nouvelle norme, raconte Cédric Cornu, alors Directeur de l’actuariat de PRO BTP et aujourd’hui Chargé de mission auprès du Directeur Actif-Passif. En outre, nos équipes perdaient beaucoup de temps à manipuler des fichiers Excel, avec tous les risques opérationnels que cela implique… Avec des reportings plus fréquents exigés par les autorités de tutelle, une automatisation de l’ensemble des processus devenait indispensable. »
La décision est alors prise de capitaliser sur le travail déjà entrepris, en développant un modèle actuariel spécifique pour évaluer au mieux les risques - donc les fonds propres nécessaires.
Le choix de SAS, lui, était assez naturel pour rester en cohérence avec les autres activités du groupe. « C’était une question de performance et de continuité de chaînes de production , explique Cédric Cornu ; il était important que développeurs et utilisateurs parlent le même langage, et puissent aller beaucoup plus vite lors des évolutions à venir de l’outil ».
Il y a une prime à la technicité. Plus vous êtes précis et mieux vous prenez en compte les spécificités de votre activité, plus pertinente est l’évaluation des fonds propres que vous immobilisez.
Cédric Cornu,
Chargé de mission auprès du Directeur Actif-Passif, PRO BTP
Une généralisation progressive à toutes les activités
Le modèle mis en œuvre consiste à mettre en regard les flux d’actif et de passif, avec une projection sur longue période (40 à 80 ans suivant les engagements) pour coller au plus près des risques spécifiques du BTP. L’enjeu est directement financier - car tout risque qui serait évalué à l’aide de simples « proxys » implique de justifier « le caractère approprié et négligeable de la simplification » - en d'autres termes : d’adopter des règles de prudence plus importantes .
« C’est une sorte de prime à la technicité, résume Cédric Cornu. Plus vous êtes précis et mieux vous prenez en compte les spécificités de votre activité, plus pertinente est l’évaluation des fonds propres que vous immobilisez. »
La mise en place de l’outil a été pensée en étapes successives, en commençant par les activités d’épargne individuelle de la société SAF BTP VIE du Groupe. Cette première brique a nécessité un peu plus de 6 mois de travail, en duo avec un consultant de SAS intervenu au lancement pour la « mise en musique » sous SAS Enterprise Guide.
« Dès ces premiers travaux, nous avons développé et structuré le modèle avec à l’esprit sa généralisation à l’ensemble des entités et des produits du Groupe », précise Cédric Cornu. Outre SAS Enterprise Guide, les fonctionnalités du MP Connect permettent une forte parallélisation des calculs avec un gain de temps considérable ; le recours aux processus stockés offre aux utilisateurs une interface simple et intuitive, sans avoir à entrer dans le code.
Le moteur est aujourd’hui utilisé en productionpar une demi-douzaine d’actuaires et alimente leurs analyses (risques, allocation financière...) à chaque arrêté trimestriel.
Rapidité accrue et bénéfices indirects
A peine 18 mois plus tard, la solution fait apparaître des bénéfices tangibles.
Outre les économies en fonds propres, les actuaires ont réalisé un gain de temps considérable sur la production des reportings : de plusieurs jours à quelques minutes ! Ces reportings sont désormais disponibles directement en tables SAS et en fichiers html ; en outre, ils ont été préalablement soumis à plusieurs points de contrôle générant, le cas échéant, des alertes automatiques, paramétrables selon les besoins et les priorités du moment.
Les premiers reportings réglementaires ont été effectués – avec un premier audit favorable réalisé par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
Le calcul des risques lui-même se trouve amélioré par l’outil, avec la possibilité de modéliser des variations de l'environnement et à estimer des risques prospectifs en plus des risques immédiats. La capacité de l’entreprise à anticiper l’évolution des ratios de solvabilité sur plusieurs exercices (donc réagir aux « chocs » définis par Solvabilité II) a ainsi commencé à être réévaluée, avec à la clé une meilleure maîtrise des fonds propres économiques. « Au final, l’outil nous a amené à développer une expertise de la norme et de la modélisation stochastique, souligne Cédric Cornu, ce qui a enrichi les échanges techniques avec nos auditeurs. C’est également devenu un atout en termes de management et de recrutement : avoir cette compétence pointue en interne nous permet de conserver et d’attirer des talents du monde de l’assurance. »
Perspectives : vers un véritable outil d’aide à la décision
… Et ce n’est là qu’un début. Récemment étendu à toutes les activités de la SAF BTP VIE, le modèle sera généralisé d’ici deux ans à toutes les entités du groupe.
Les fonctionnalités, elles aussi, doivent être étendues. L’outil évoluera bientôt en matière d’intégration avec l’alimentation automatique de tous les états quantitatifs du reporting règlementaire.
Comme le souligne Cédric Cornu en conclusion : « Solvabilité II a été le catalyseur de ce nouvel outil, mais nous sommes allés bien au-delà, et nous tendons aujourd’hui vers un modèle d’aide à la décision, depuis le quotidien des actuaires jusqu’au pilotage financier de la Direction générale, dans une vision prospective. »
Les normes européennes ne se résument pas à des contraintes quand on sait en tirer parti.
Enjeux :
- Répondre aux exigences de la directive Solvabilité II
- Estimer au mieux les risques pour optimiser les besoins en fonds propres prudentiels
Solution :
Bénéfices :
- Des fonds propres optimisés
- Un gain de temps substantiel dans l’édition des rapports trimestriels
- Des rapports qui évoluent en outils de pilotage financier
Les résultats présentés dans cet article sont spécifiques à des situations, problématiques métiers et données particulières, et aux environnements informatiques décrits. L'expérience de chaque client SAS est unique et dépend de variables commerciales et techniques propres, de ce fait les déclarations ci-dessus doivent être considérées dans un contexte. Les gains, résultats et performances peuvent varier selon les configurations et conditions de chaque client. SAS ne garantit ni ne déclare que chaque client obtiendra des résultats similaires. Les seules garanties relatives aux produits et services de SAS sont celles qui sont expressément stipulées dans les garanties contractuelles figurant dans l’accord écrit conclu avec SAS pour ces produits et services. Aucune information contenue dans le présent document ne peut être interprétée comme constituant une garantie supplémentaire. Les clients ont partagé leurs succès avec SAS dans le cadre d’un accord contractuel ou à la suite de la mise en œuvre réussie du progiciel SAS. Les noms de marques et de produits sont des marques déposées de leurs sociétés respectives.