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Hôpitaux : le big data au coeur de la révolution ambulatoire
Notre défi : accompagner le changement d’un système de santé centré sur l’hôpital à un système centré sur le patient.
Faits & Chiffres
8 millions d’interventions chirurgicales chaque année
54 % de chirurgie ambulatoire en 2018
N°1 : la base de données chirurgicales la plus complète au monde
Performance réalisée avec • SAS® Visual Analytics
Le ministère de la Santé a fixé l’objectif : 70 % de chirurgie ambulatoire d’ici 2022. Plus de deux patients sur trois pourraient donc rentrer chez eux le jour même d’une opération. Pour le système de santé français, historiquement centré sur l’hôpital hébergeur, c’est un bouleversement considérable.
« Le système français s’est historiquement structuré autour de l’hôpital, qui est à la fois lieu d’hébergement, lieu de soin et lieu de formation, explique le Dr Gilles Bontemps, Directeur de mission Gestion et Organisation des soins à la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie). Mais ce système a vécu. Aujourd’hui, il nous faut repenser un système de santé centré autour du patient ». Un système qui coordonnerait plus efficacement hôpital et médecine de ville, qui prendrait mieux en compte les pathologies chroniques liées au vieillissement de la population (diabète, hypertension, cancer…) et qui profiterait des innovations thérapeutiques comme les chimiothérapies à domicile ou les techniques de RRAC (Récupération rapide après chirurgie). Avec, à terme, une économie de plusieurs millions de nuitées d’hôpital chaque année : c’est ce que l’on appelle le « virage ambulatoire ».
Accélérer le « virage ambulatoire » avec les praticiens
Ce virage a déjà été amorcé avec le développement de la chirurgie ambulatoire. Entre 2009 et 2017, la proportion d’opérations sans nuit à l’hôpital est passée de 36 % à 54 %. La marge de progression reste toutefois importante, quand on sait que ce taux peut atteindre 90 % au Danemark ou en Suède !
« Le virage ambulatoire ne sera réussi que s’il est réalisé avec les professionnels de santé, et non imposé d’en haut, note le Dr Bontemps. Il reste à accompagner les acteurs dans ce changement, pour dépasser les freins culturels et organisationnels, diffuser les bonnes pratiques et peu à peu les généraliser. »
Accompagner les acteurs et non les contrôler : pour l’assurance maladie, c’est une petite révolution culturelle - une révolution aujourd’hui rendue possible par l’analytique, et la data visualisation.
Un outil de dialogue pour accompagner le changement
L’Assurance maladie recourt depuis longtemps à l’analytique pour piloter le système de santé français, lutter contre les fraudes ou optimiser la veille sanitaire. Pour accompagner le changement, le choix s’est rapidement porté sur SAS Visual Analytics. Le principe : partager des données claires et irréfutables sur les pratiques des différents établissements, pour nourrir le dialogue et fixer les axes d’amélioration.
« Les acteurs de santé sont des scientifiques, rappelle Gilles Bontemps. Ils sont sensibles à l’analyse statistique, à l’Evidence-based medicine. » Et pour cela, l’Assurance Maladie est bien armée. La CNAM dispose d’une base de données sans équivalent dans le monde, avec notamment la base PMSI qui contient 8 millions d’interventions chirurgicales réalisées chaque année dans tous les établissements publics et privés du territoire.
Restait à les exploiter pour accompagner le changement des pratiques ! Cela aussi, c’est une innovation : « Depuis des années, les équipes médicales codent des informations, mais celles-ci restaient au service des institutions et n’étaient jamais restituées aux acteurs eux-mêmes. Ce temps est désormais révolu. »
Une image vaut mieux que mille mots
L’outil, baptisé VisuChir, a été défini en se projetant dans le dialogue concret qui sera noué avec les acteurs de santé. « Confucius disait qu’une image vaut mille mots, poursuit le Dr Bontemps. Nous avons beaucoup travaillé la forme pour établir des comparaisons aussi claires que possible et permettre une prise de conscience rapide. »
Pour plus de clarté, le choix a également été fait de limiter le nombre d’indicateurs médicalisés : le taux global de chirurgie ambulatoire, des indicateurs de performance pour chaque type d’opération, et le potentiel de développement ambulatoire par rapport à l’activité de l’établissement.
Très concrètement, les équipes de l’Assurance Maladie, en lien avec les Agences Régionales de Santé, pourront explorer les données en direct avec leurs interlocuteurs pour comparer ce qui est comparable et discuter ensemble des perspectives d’amélioration proposées par VisuChir. Un vrai dialogue de performance, en somme.
Au-delà de l’outil, c’est un vrai changement culturel qui est à l’oeuvre, et une nouvelle façon d’échanger entre les acteurs de l’ensemble du système de santé français. Gilles Bontemps Directeur de mission Gestion et Organisation des soins CNAM
Un projet conçu en mode agile
Le projet a démarré en juillet 2017, avec une équipe restreinte de développeurs, de statisticiens et d’experts métier - et la collaboration de l’Assurance maladie de Bourgogne-Franche Comté, qui disposait déjà d’une expérience avec SAS Visual Analytics.
SAS a mis à disposition un serveur spécifique, ainsi que l’expertise de ses consultants pour pousser le plus loin possible les fonctionnalités de visualisation. Un exemple ? Un box-plot permettant de représenter sur un écran la situation respective de l’ensemble des 1000 établissements de santé de la base, avec la possibilité de zoomer facilement sur un type d’établissement ou sur une famille d’actes chirurgicaux.
Le prototype est aujourd’hui achevé. Reste à passer en phase industrielle - ce qui sera fait très prochainement sur la plateforme de l’ATIH, en mode open-data afin que les informations puissent être partagées et servir à tous. Avec un enjeu de taille : que le temps de réponse à une requête soit le plus rapide possible (même en cas de multiples connexions simultanées), afin de ne pas perdre de temps dans la discussion avec les acteurs de santé ! La fluidité du dialogue passe aussi par la réactivité des outils…
CNAMTS – Faits et chiffres
54 %
de chirurgie ambulatoire en 2018
8 millions
d’interventions chirurgicales chaque année
N°1
la base de données chirurgicales la plus complète au monde
D’autres projets de dataviz en vue
Avant même la fin de la phase-test, le projet a déjà créé des besoins au sein de la CNAM. Pas moins de cinq projets basés sur la data visualisation sont en cours. Et ce changement est tout sauf anecdotique : au-delà de l’outil, c’est un vrai changement culturel qui est à l’oeuvre, et une nouvelle façon d’échanger entre les acteurs de l’ensemble du système de santé français.
Les résultats présentés dans cet article sont spécifiques à des situations, problématiques métiers et données particulières, et aux environnements informatiques décrits. L'expérience de chaque client SAS est unique et dépend de variables commerciales et techniques propres, de ce fait les déclarations ci-dessus doivent être considérées dans un contexte. Les gains, résultats et performances peuvent varier selon les configurations et conditions de chaque client. SAS ne garantit ni ne déclare que chaque client obtiendra des résultats similaires. Les seules garanties relatives aux produits et services de SAS sont celles qui sont expressément stipulées dans les garanties contractuelles figurant dans l’accord écrit conclu avec SAS pour ces produits et services. Aucune information contenue dans le présent document ne peut être interprétée comme constituant une garantie supplémentaire. Les clients ont partagé leurs succès avec SAS dans le cadre d’un accord contractuel ou à la suite de la mise en œuvre réussie du progiciel SAS. Les noms de marques et de produits sont des marques déposées de leurs sociétés respectives.